Non, je n’ai jamais pensé à arrêter de faire de la musique. Ni de boire de bonnes bières spéciales.
Cette année, The Breath Of Life souffle 35 bougies. Et ils sortent un nouveau CD. ‘Sparks Around Us’ contient 11 perles, et on peut dire que ce dixième CD est dans la continuité des albums précédents, dans lesquels on ne compte pas d’album mauvais ou plus faible. Il sort à un moment surprenant, à savoir en plein confinement. Cela ne nous a pas empêché de parler à The Breath Of Life de leur carrière et de leur dernier bijou.
The Breath Of Life existe depuis 35 ans déjà. Qu'est-ce qui fait la longévité du groupe ?
PHIL : Nous nous retrouvons en répète toutes les semaines depuis tellement d'années que ça fait partie intégrante de notre vie. Tout s’est actuellement un peu perturbé mais nous espérons qu'on y retourne bientôt. Et tant que le publique semble apprécier nos albums c'est que nous ne sommes pas encore hors-jeux. Je pense aussi que fait que nous essayons de ne pas trop nous répéter d'albums en albums nous permet de garder la flamme et une motivation à faire de nouveaux morceaux.
Vous n'avez jamais pensé à arrêter pendant ces longues années ?
PHIL : Personnellement j'ai quand même fait une pause de quelques années et je suis revenu pour l'album précédent ‘Under The Falling Stars’. Je n 'ai pas participé à 2 albums sur les 10. Après 15 ans dans le groupe j'avais d'un côté mon travail qui pouvait m'emmener à l'étranger pour de beaux défis et une impression de ne plus trop savoir où aller avec le groupe à ce moment-là en 2000. Puis quand j'ai appris qu'Isabelle s'était mise à apprécier les bonnes bières je n'ai pas pu résister à revenir pour en partager avec elle. Mon retour était pour le groupe et moi un challenge et au final cela nous a, je pense, donné un nouvel élan. Aujourd'hui nous sommes toujours trois sur les quatre de la formation originel du groupe.
ISABELLE : Répéter chaque semaine est comme un moment d’évasion, une parenthèse hebdomadaire qui donne de l’énergie et qui me permet de me reconnecter à des émotions diverses. Je n’ai pas l’impression d’être arrivée au bout du voyage et, tant que je prends du plaisir à chanter et composer, je profite de ces bons moments. Non, je n’ai jamais pensé à arrêter de faire de la musique. Ni de boire de bonnes bières spéciales.
The Breath Of Life est l'un des groupes avec une qualité constante. Vous n'avez jamais produit de mauvais CD. Êtes-vous très conscient de cette nécessité de qualité quand vous travaillez à un nouvel album ?
PHIL : Merci, merci. Faudrait le faire savoir à la terre entière. Le plus important est de ne pas faire des albums qui soient des copier/coller du ou des précédents. Pour le reste nous faisons les choses assez naturellement et travaillons de la même façon depuis les débuts. Un des musiciens apporte une idée de base sur laquelle nous travaillons tous ensemble en répétitions et nous structurons grossièrement les morceaux. Quand la mayonnaise semble prendre je fais les arrangements avec l’ordinateur chez moi et à la répète suivante on teste et on modifie si nécessaire de répétitions en répétitions. Pour l'enregistrement final nous faisons les prises de son nous-mêmes puis Gilles Martin apporte sa touche au mixage et au mastering. Et ça donne ce que vous pouvez entendre.
'Sparks Around Us' contient en effet quelques étincelles éblouissantes. Le titre est donc bien choisi. Comment êtes-vous arrivés à ce titre ?
ISABELLE : « Sparks around us » représente une multitude d’étincelles qui, selon moi, peuvent parfois, nous guérir de nos tourments, apporter du bien-être, de l’énergie, du changement. De petites choses qui nous permettent d’avancer.
Isabelle, j'ai remarqué que les personnages dans tes textes sont toujours féminins. Est-ce un choix prémédité, une prise de position dans un monde rock encore très masculin, ou tout juste une coïncidence ?
ISABELLE : Les héroïnes de mes textes sont principalement féminines car ce sont elles que je connais le mieux. Il est plus naturel et facile pour moi de parler des émotions de femmes et du monde dans lequel elles vivent.
Lors de notre dernier entretien, tu nous disais que le morceaux 'Black Out' sur votre dernier CD, 'Under the Falling Stars' référait à Malala Yousufzai, la fille Afghane qui a survécu à un attentat des Talibans. Y-a-t’il des références pareilles sur le nouvel album ?
ISABELLE : Pour le morceau « My run away call », j’ai été inspirée par l’histoire troublante de Cheikha Latifa, la princesse émiratie introuvable après avoir tenté de fuir son pays pour maltraitance et au prix de la Liberté. J’ai écrit le morceau après avoir visionné sa vidéo annonçant son évasion.
Le CD sort en plein confinement corona. Pas de concerts prévus, ça signifie aussi moins de ventes d'albums... Pourquoi quand-même sortir le disque en cette période ?
PHIL : Ce n'est effectivement pas une période facile mais on peut aussi penser que lorsque la situation va revenir à la normale, plein de disques vont sortir et on pouvait alors être noyé dans la masse. Les morceaux étaient prêts et nous avons décidés que même le covid19 ne nous arrêterait pas. Bien sûr les ventes vont s'en ressentir car nous vendons aussi pas mal lors des concerts. Et là nous n'avons rien avant le Gibus à Paris en juillet 2021. Nous espérons que le public sera compréhensif et achètera l'album via Wool-E discs pour les commandes physiques ou via Bandcamp pour le digital. Je ne parle pas de Spotify qui est nécessaire pour être écouté mais qui, financièrement, rend les choses très très difficiles pour les groupes indés étant donné qu'ils ne rétribuent pas les groupes. Je pense qu'on peut le dire ainsi.
Par contre, vous avez bien réussi à utiliser le confinement pour sortir quelques reprises remarquables de David Bowie ou de The Sound. Et puis vous avez fait un concert en ligne en plein confinement. Quelle évaluation faites-vous de ces expériences ?
PHIL : C'était assez particulier car pour les reprises nous avons dû tout faire sans nous voir. Par e-mail et transferts interposés. Mais nous sommes très contents du résultat. Nous avons volontairement gardé un côté assez intimiste et pratiquement sans overdub. Le concert nous a été proposé par un dj local. Nous étions un peu hésitants au début car jouer sans public nous semblait plutôt étrange, mais nous avons finalement accepté. L'organisation a eu quelques ratés mais ça nous a fait plaisir de nous retrouver et de jouer ensemble pour du vrai.
Je suis un grand fan de Lacrimosa. Vous avez, pendant quelques années, sortis vos disques sur leur label Hall of Sermon. Comment se sont passés les contacts avec Tilo Wolff et Anne Nurmi de Lacrimosa ?
PHIL : Je pense que, pour ce que j'en sait, le label n'est plus très actif. Personnellement je n'ai plus eu de contact depuis des années.
ISABELLE : Je pense que ça a été un grand boost en termes de visibilité pour le groupe car nous avons eu l’occasion, dans un premier temps, de tourner en Allemagne dans de belles salles et festivals et, ensuite, en Europe. L’entente s’est globalement bien déroulée. Ce qui était et qui reste important pour nous est de garder le contrôle artistique sur notre musique et image.
La scène goth en Belgique n'a pas réussi à se rajeunir. Elle produit encore toujours plein de bonne musique, mais le public est généralement à chercher dans les tranches d'âge supérieures. Est-ce un problème pour vous ?
PHIL : Je suis bien d'accord. Par exemple, pré-covid, je suis allé voir Whispering Sons en concert à Charleroi et, alors que le groupe est, lui, très jeune, il n'y avait que des personnes de notre âge dans le public. C'est effectivement un petit souci car si certaines personnes plus âgées achètent des albums, beaucoup moins vont encore à des concerts en tout cas dans des clubs ou des petites salles. Je ne peux pas les blâmer, je sors aussi moins que quand j'avais 25 ans. Heureusement pour ma santé physique.
Xavier Kruth bekeerde zich al op jonge leeftijd tot het gothicdom. Toen hij begon te puberen, moest hij lang zagen om een zwarte broek te mogen hebben. Toen hij tegenover zijn moeder argumenteerde dat hij gewoon om een zwarte broek vroeg, niet om zijn haar omhoog te doen in alle richtingen, repliceerde ze dat als hij nu een zwarte broek zou krijgen, hij daarna toch zijn haar torenhoog omhoog zou doen. Xavier was versteld over de telepathische vermogens van zijn moeder. Hij leerde destijds ook gitaar spelen, en sinds 2006 speelt hij in donkere kroegen met zijn melancholische kleinkunstliedjes in verschillende talen. In 2011 vervoegde Xavier het team van Dark Entries. In Dark Entries las hij ook dat The Marchesa Casati (gothic rock) een gitarist zocht, en zo kon hij een paar keer met de groep optreden. Later speelde hij bij Kinderen van Moeder Aarde (sjamanische folk) en werkte samen met Gert (kleinpunk). En het belangrijkste van al: in 2020 bracht hij samen met Dark Entries-collega Gerry Croon de plaat ‘Puin van dromen’ uit onder de naam Winterstille.
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