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OK Lion

Door Xavier Kruth

28 november 2022
Je n'ai pas convaincu Patrick Codenys de travailler avec nous, c’était son idée !

Lors de notre précédente Dark Entries Night, vous avez pu faire connaissance avec OK Lion. Ce duo électro bruxellois tout frais a sorti son premier album '120 Ways To Get Away' au début de 2022, et un certain Patrick Codenys, célèbre pour sa contribution à Front 242, y a d'ailleurs collaboré. On s'est donc posé beaucoup de questions, et nous les avons envoyées à Stéphane Devillers (synthés) et Janaina Costa (voix).

Bonjour Stéphane et Janaina. Si j’ai bien compris, vous vous êtes rencontrés au début de 2020. J’ai même lu que vous avez tout de suite composé un morceau le jour de votre rencontre. Comment tout ça s’est passé ?

Stéphane : Effectivement ! Un ami en commun nommé Boods nous a mis en contact. J’ai ensuite envoyé mes démos à Janaina, qui est passée chez moi deux jours plus tard. Lors de cette première rencontre, nous avons écrit en un soir les paroles de ‘Play’ et nous avons tout de suite enregistré une première version de ce titre !

Janaina : C’était complètement fou! Je n’avais jamais chanté en solo avant, et je n’avais aucune idée de la manière de procéder mais dès que j’ai entendu les premières notes de ‘Play’, j’ai directement eu une mélodie de voix en tête et on est partis sur cette intuition. On fonctionne encore comme ça aujourd’hui: si la mélodie me vient à la première écoute, alors c’est bon signe. Les paroles suivent, à leur rythme, par après.

La rencontre a eu lieu tout juste avant le confinement. Il y a plusieurs manières dont les musiciens ont réagi au confinement. Certains se sont plaint qu’ils ne pouvaient plus donner de concerts, mais d’autres ont employé le confinement comme une période créative où ils pouvaient travailler en toute liberté. Comment avez-vous éprouvé le confinement ?

Stéphane : La question des concerts ne se posait pas car nous n’avions au départ aucun titre et nous n’étions pas prêts. Nous voulions enregistrer un album complet, ce que nous avons pu faire en six mois grâce au confinement. Nous n’étions pas censés nous voir mais nous avons transgressé les règles et nous avons travaillé une à deux fois par semaine.

Janaina : nous avons fait une « bulle » créative! C’était une façon de s’évader pendant cette période de repli.

Le disque ‘120 Ways To Get Away’ est sorti en mars 2022, deux ans après votre rencontre. Comment c’est passé l’enregistrement ?

Stéphane : Très bien. Certains instrumentaux étaient déjà enregistrés depuis longtemps puisque je cherchais une chanteuse depuis un certain temps. J’ai continué à composer et Jana a écrit les textes et enregistré les voix, morceau par morceau. Au bout de six mois, nous avions treize morceaux. Assez pour pouvoir sortir l’album en streaming sur Bandcamp et sur les plateformes de streaming.

Ce qui a impressionné beaucoup de monde, c’est que vous avez travaillé avec Patrick Codenys de Front 242, qui a mixé et produit deux morceaux sur l’album. Comment avez-vous convaincu Patrick de travailler avec vous ?

Stéphane : Je ne l’ai pas convaincu, c’était son idée ! Je connais Patrick depuis vingt ans et il me demandait régulièrement des nouvelles de mon projet. Je lui ai envoyé les démos et il a proposé de mixer trois titres. Au final, nous avons gardé ‘Get Away ‘, qui est notre troisième single, et ‘Brisure’. Il a fait un travail fantastique. Nous sommes très fiers que Patrick ait participé à l’album. Front 242 étant l’une de mes influences majeures.

Janaina : Je n’en reviens toujours pas de la chance que nous avons eue!

Avec la participation de Patrick Codenys, n’avez-vous pas peur que tout le monde va vous comparer à Front 242 ? Votre musique est quand même très différente ?

Stéphane : Comme tu dis, notre musique est différente. Front 242, c’est l’EBM. De notre côté, nous sommes un mélange d’electro-pop et un peu de rock. Mais je pense que tu peux entendre leur influence dans notre musique, même si on ne peut pas comparer.

Janaina : La participation de Patrick était un cadeau inestimable! Mais en effet, même si on entend les influences, on est fort différents, beaucoup plus pop-rock, surtout sur scène avec la batterie et la guitare.

Vous avez commencé OK Lion en tant que duo, mais vous êtes quatre sur scène maintenant, après l’ajout de Pierre Bertens à la batterie et de Jeff Bachely à la guitare. Comment ça s’est passé, et quel est le rôle de ces deux musiciens au sein du groupe?

Stéphane : Lorsque l’album a été enregistré, nous avons commencé les répétitions en vue de jouer en live. Nous avons voulu ajouter un batteur et un guitariste pour rendre le live plus dynamique. Une amie m’a suggéré Pierre, qui a accepté tout de suite. Il n’entre pas dans le processus de création car il a son propre groupe : Autoreivs. Jeff est, quant à lui, arrivé plus tard. Il vient du milieu du métal !

Janaina : La première année nous avons composé l’album, et nous avons cherché des moyens de le rendre visible. Nous avons ainsi commencé à travailler sur les clips et à répéter en vue de nous produire sur scène. Lorsque nous avons commencé à collaborer avec Pierre, nous avions déjà contacté Jeff mais il n’était pas disponible. C’est lors du tournage du clip ‘Get away’, auquel il participait, que cette idée est revenue sur la table … une grosse semaine avant notre tour premier concert! Jeff a appris les morceaux en un temps record et nous avons fait un merveilleux concert! Aujourd’hui, ils font partie du processus créatif à part entière, surtout pour la partie live: on compose d’abord à deux et on met des samples de guitare et batterie, ils se les approprient et proposent des variations. Nous décidons ensuite à quatre de ce qui est retenu. La collaboration musicale est très fluide entre nous, c’est vraiment agréable!

Vous avez tourné quelques vidéos pour trois morceaux du disque. Vous travaillez avec le monteur Zvonock. Etes-vous content du résultat ?

Janaina : Nous avons eu une chance inouïe de travailler avec Zvonock! Il est très impliqué dans l’identité visuelle et aime beaucoup notre musique, ce qui rend le travail avec lui fluide. Il est ouvert aux propositions et le rendu est par moments désopilant, mais oui, nous sommes contents. Récemment il a filmé un de nos concerts et en a fait un clip et un teaser. Le résultat est vraiment génial. Il a une façon de filmer très particulière et identifiable.

Parmi les personnages qu’on retrouve dans vos vidéos, il y a la poupée bébé. J’ai remarqué que la poupée vous accompagne même sur scène. Pouvez-vous me dire comment le poupée est entrée dans votre univers, et quelle importance elle a pour vous ?

Janaina : Alors ça c’est plutôt le fruit d’un joyeux hasard… Lors du tournage de notre deuxième clip, ‘Crash’, on a écrit une série d’histoires croisées qui se déroulaient pendant un vol. Chaque personnage avait un rôle, et parmi ceux-là il y avait un papa avec un bébé. Comme le bébé était en plastique, on a inventé une histoire entre nous comme quoi le papa avait un lien particulier avec ce jouet, sur un mode un peu surréaliste que personne ne questionnait. Lorsqu’on a tourné le troisième clip, ‘Get away’, on a fait plusieurs de liens avec les deux premiers: on a repris la même voiture que dans ‘Play’, il y avait de nouveau un corps dans le coffre, on a repris l’échange de sourires entre l’hôtesse et deux autres personnages de ‘Crash’, et il y a le bébé qui fait un vol plané dans les deux clips. C’était une idée loufoque apparue pendant le tournage. Et puis on a pris le bébé sur scène pour poursuivre ce délire. Les clips sont tournés exclusivement avec l’aide de nos amis, l’ambiance pendant le tournage est souvent déjantée. Professionnelle mais décalée. Le personnage du bébé nous a amusé et maintenant c’est devenu un peu notre mascotte. Il est placé tantôt à l’avant, tantôt sur la batterie, tantôt accroché à mon micro…

Quels plans avez-vous encore pour l’avenir ?

Stéphane : Nous sommes en train d’enregistrer un deuxième album. Nous espérons pouvoir déjà sortir un EP au printemps. Nous allons probablement travailler sur de nouvelles vidéos, et nous espérons faire le plus de concerts possible. Nous venons de jouer avec Underviewer et ELM au Magasin 4 à Bruxelles et c’était un concert fantastique !

Janaina : Nous avons également envie d’explorer de nouvelles collaborations, mais ça c’est encore à l’état d’ébauche … à suivre donc!

OK Lion: site / bandcamp / facebook

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Over Xavier Kruth

Xavier Kruth bekeerde zich al op jonge leeftijd tot het gothicdom. Toen hij begon te puberen, moest hij lang zagen om een zwarte broek te mogen hebben. Toen hij tegenover zijn moeder argumenteerde dat hij gewoon om een zwarte broek vroeg, niet om zijn haar omhoog te doen in alle richtingen, repliceerde ze dat als hij nu een zwarte broek zou krijgen, hij daarna toch zijn haar torenhoog omhoog zou doen. Xavier was versteld over de telepathische vermogens van zijn moeder. Hij leerde destijds ook gitaar spelen, en sinds 2006 speelt hij in donkere kroegen met zijn melancholische kleinkunstliedjes in verschillende talen. In 2011 vervoegde Xavier het team van Dark Entries. In Dark Entries las hij ook dat The Marchesa Casati (gothic rock) een gitarist zocht, en zo kon hij een paar keer met de groep optreden. Later speelde hij bij Kinderen van Moeder Aarde (sjamanische folk) en werkte samen met Gert (kleinpunk). En het belangrijkste van al: in 2020 bracht hij samen met Dark Entries-collega Gerry Croon de plaat ‘Puin van dromen’ uit onder de naam Winterstille.

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